État de mal épileptique et infections du système nerveux central

L’étude, qui a porté sur 47 patients, âgés en moyenne de 32,9 ans (extrêmes : 1-78 ans), comptant 2 enfants et 18 femmes, s’est appuyée sur les données cliniques, l’IRM, l’analyse du liquide céphalorachidien, et a précisé la relation entre mortalité et réponse au traitement antiépileptique, l’état de mal étant considéré comme réfractaire s’il persistait après le deuxième traitement instauré. Vingt-huit patients avaient une encéphalite, encéphalite japonaise dans 4 cas, herpétique dans 3 cas, non spécifique dans 20, et liée au paludisme dans 1 cas ; 11 patients avaient une méningite, tuberculeuse dans 6 cas, due à un pyogène dans 4 cas et fongique dans 1 cas ; 8 patients avaient une atteinte granulomateuse du système nerveux central, tuberculose dans 5 cas, cysticercose dans 3 cas. L’IRM était anormale chez 64,4 % des cas. L’état de mal épileptique a duré en moyenne 18,3 heures (0,25-72 heures) ; il a été contrôlé par le premier antiépileptique chez 68 % des patients, est resté réfractaire à un second antiépileptique chez 29,8  %  et n’a pas répondu qu’à un troisième chez 14,9 % des patients. La réponse au traitement était plus souvent médiocre chez les patients ayant une encéphalite. Treize patients (29,8 %) sont décédés, et le taux de décès était plus élevé dans les cas réfractaires. Dans cette étude, l’état de mal épileptique était réfractaire chez près de 30 % des patients ayant une infection du système nerveux central et l’existence d’une encéphalite sous-jacente était associée, non significativement, à une réponse médiocre au traitement antiépileptique.