Publié le 26 mai 2010Lecture 2 min
La démence comme vous ne l’avez jamais vu !
Dr Christian Geny
Tous ceux qui ont connu les premières images de scanner ne cessent de s’étonner des progrès de la neuro-imagerie. Celle-ci après avoir révolutionné la prise en charge de la sclérose en plaques et des accidents vasculaires cérébraux s’attaque aux pathologies neurodégénératives. L’enjeu dans la maladie d’Alzheimer est de pouvoir détecter les anomalies à un stade précoce et d’avoir un biomarqueur utile dans les essais thérapeutiques. A Toronto, les différentes approches ont été développées. Il est ainsi possible de mesurer l’épaisseur du ruban cortical dans des zones précises de l’hippocampe, voire même d’évaluer le volume de l’amygdale.
L’IRM 7 T (30 appareils dans le monde) permet avec l’utilisation d’une cage de détection particulière d’augmenter le ratio signal bruit de 25 fois. La résolution est meilleure et permet de mieux visualiser les fibres myélinisées, les ganglions de la base et des couches particulières du cortex, en raison de la sensibilité en contenu ferrique. On peut aussi mettre en évidence des anomalies très précoces au niveau du secteur CA1 de l’hippocampe. Cependant, la réalisation de cette IRM est moins confortable pour le patient en terme de claustrophobie et expose à des sensations désagréables. L’imagerie fonctionnelle de repos est une technique récente qui est basée sur le fait que le cerveau au repos présente des fluctuations de fortes amplitudes et de basses fréquences. Cette activité est temporellement corrélée entre certaines zones cérébrales qui travaillent en réseau. Cette imagerie permet de voir le fonctionnement des connexions au sein de ce réseau. Ce « connectome » a ainsi été quantifié dans de nombreuses pathologies et peut représenter un moyen diagnostic dans certaines affections neuropsychiatriques et peut aussi être utilisé comme biomarqueur des pathologies neurodégénératives. On peut donc percevoir une pathologie non plus comme l’expression d’un module cérébral défaillant, mais comme la conséquence d’un dysfonctionnement d’un ensemble de connexions. Ainsi, W. Seeley considère qu’au sein d’un réseau, les cellules neuronales vont s’activer ensemble, se connecter, mais aussi mourir ensemble, expliquant la topographie particulière de la perte neuronale dans les pathologies neurodégénératives recoupant les zones faisant partie d’un « connectome » particulier.
Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.
pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.
Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :
Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :