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Neurologie générale

Publié le 15 oct 2009Lecture 2 min

La fatigue est dans le « gris »

Dr Charles Gouraud
La fatigue est l’un des symptômes les plus invalidants et les plus difficiles à prendre en charge dans la sclérose en plaques (SEP). Sa physiopathologie est complexe et de nombreux facteurs peuvent l’expliquer : troubles du sommeil, syndrome dépressif, médicaments, déconditionnement musculaire. Toutefois, il existe un certain nombre d’éléments en faveur d’une origine spécifique. En effet, la fatigue peut avoir une origine centrale, terme utilisé pour expliquer la fatigue correspondant à l’impossibilité d’augmenter le recrutement des fibres nerveuses afin de maintenir un niveau d’activité musculaire constant. Des études de corrélation anatomo-clinique ont ainsi corrélé le niveau de fatigue exprimée à la charge lésionnelle. Les régions striato-thalamo-corticales sont le plus souvent suspectées. Une équipe de Padoue a effectué une nouvelle étude de corrélation en se focalisant sur ces structures.
Ont été inclus 60 patients avec une SEP rémittente (F/M= 38/24, ratio=1,6 ; âge moyen de 39±10,8 ans ;  durée moyenne d'évolution de 9,2±7,3 ans ; score EDSS de 2,7±1,7). Les participants ont bénéficié d’une IRM 1.5T, ainsi que d’une évaluation de la fatigue (Modified Fatigue Impact Scale pour MFIS) et de la dépression (Beck Depression Inventory- Fast Screen pour BDIFS). Ving-sept patients étaient traités par interféron ß, 10 par acétate de glatiramère, 7 par natalizumab, et 16 ne recevaient aucun traitement. Le volume thalamique et des ganglions de la base, l’épaisseur corticale (CTh) des lobes frontaux, pariétaux et temporaux, la charge lésionnelle T2, la fraction substance grise et blanche, le nombre des lésions corticales ont été mesurées chez tous les patients (Freesurfer 4,04 version et séquence de Double Inversion Recovery (DIR). Le score de fatigue était corrélé avec la perte de volume du putamen (p=0,001 ; r=0,5) et du noyau caudé (p=0,001 ; r=0.4), le nombre de lésions corticales postérieures pariétales (p<0,001 ; r=0,5) et frontales (p=0,01, r=0,3). La fatigue cognitive MFIS a aussi été corrélée avec l’atteinte des gyri frontaux inférieurs (p<0,001 ; r=0,5), moyens (p=0,001 ; r=0,4) et supérieurs (p=0,001 ; r=0,4). Les auteurs considèrent que l’atteinte frontopariétale explique 50 % de la variance du niveau de fatigue et confirme l’implication de la substance grise striato-thalamo-frontale.

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