Publié le 04 mar 2007Lecture 2 min
La leucoaraïose à l’heure du transfert d’aimantation
Dr Charles Gouraud
ISC – San Francisco. La leucoaraïose est une entité clinicopathologique discutée dont la signification pronostique reste incertaine dans les maladies cérébrales vasculaires ou dégénératives. L’existence de plusieurs facteurs confondants, l’absence de suivi au long cours et l’inadéquation des tests neuropsychologiques et des moyens de quantification en imagerie, choisis initialement, peuvent expliquer les résultats discordants de certaines études.
Au cours de ce congrès plusieurs études ont essayé de faire la part des choses entre les conséquences de la leucoaraïose et celles des infarctus lacunaires souvent associés. Une équipe anglaise a pour sa part tenté de corréler les performances neuropsychologiques aux données d’une exploration par les nouvelles techniques d’imagerie IRM de transfert d’aimantation. Rappelons que cette technique permet de visualiser la position, l’orientation et l’anisotropie des faisceaux de fibres dans le cerveau. 35 patients avec une leucoaraïose ischémique (présence d’AVC lacunaires) ont été inclus dans une étude d’évaluation IRM multimodale et neuropsychologique. Les tests ont été choisis afin de détecter un dysfonctionnement exécutif précoce. Le volume cérébral en T1, la charge lésionnelle en FLAIR, le nombre d’infarctus lacunaires, le coefficient d’anisotropie et le rapport N-acétyl-aspartate/choline (marqueur de la perte axonale) ont été mesurés chez chaque patient. Ces paramètres IRM ont été ensuite corrélés à un score composite de dysfonctionnement exécutif. En analyse univariée, ce score était corrélé au volume cérébral et au coefficient d’anisotropie. L’analyse par régression multiple a montré que 74 % de la variance était expliquée par ces deux derniers paramètres, mais dépendait aussi de l’âge, du sexe et du QI prémorbide. Ce travail permet de suggérer que les paramètres traditionnellement utilisés pour évaluer les démences vasculaires ne sont pas les plus appropriés et que l’imagerie par transfert d’aimantation pourrait prendre une place plus importante.
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