Publié le 22 aoû 2006Lecture 2 min
La supplémentation en acide folique au cours de la grossesse chez la femme épileptique est incontournable
Dr Dominique-Jean Bouilliez
Helsinki, 3 juillet 2006.Plusieurs anti-épileptiques, dont la phénytoïne, la carbamazépine, les barbituriques et l’acide valproïque, sont connus pour interférer avec l’absorption de l’acide folique et son métabolisme, avec le risque tératogène et obstétrical que l’on connaît. La logique veut donc que l’on administre de l’acide folique en prophylaxie chez toutes les femmes concernées, au minimum pour éviter le risque d’accouchement prématuré.
Pour confirmer le bien fondé de cette attitude, une équipe autrichienne de l’université de Innsbruck a analysé les données de 388 grossesses concernant 244 femmes suivies en neurologie entre 1971 et 2004. L’administration d’acide folique a été associée à une réduction significative du risque d’accouchement prématuré (6,5 % contre 14,5 % en l’absence de supplémentation, p=0,007). De plus, on constate que cette supplémentation est efficace même avec de faibles posologies puisque les auteurs n’ont pas noté de différence entre une dose de 0,4mg/jour ou de 5 mg/jour. Par ailleurs, débuter cette prophylaxie avant la conception n’apporte pas de bénéfice supplémentaire. Enfin, il apparaît que seules les femmes sous acide valproïque ont retiré un avantage significatif de la supplémentation prophylactique. Avec les autres monothérapies (carbamazépine, phénytoïne, phénobarbital, lamotrigine et oxcarbamazépine) la réduction du risque n’est guère probante, malgré une tendance positive en faveur de la prophylaxie.
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