Publié le 04 mai 2008Lecture 2 min
Le natalizumab augmente le pourcentage de rémissions dans la SEP récurrente
Dr Odile Biechler
Les traitements de fond de la sclérose en plaques comprennent les immuno-modulateurs comme les interférons bêta, et les immuno-suppresseurs, parmi lesquels le natalizumab, disponible depuis peu à l'hôpital. Cet inhibiteur sélectif des molécules d’adhésion empêche la transmigration des leucocytes mononucléés à travers l'endothélium vers les tissus parenchymateux inflammatoires et diminuerait ainsi l'activité inflammatoire cérébrale chez le sujet atteint de SEP. Il est indiqué dans les formes très actives de sclérose en plaques rémittente-récurrente.
L'obtention d'une rémission est maintenant l'objectif thérapeutique ultime dans de nombreuses pathologies auto-immunes, compte tenu de l'efficacité des nouveaux traitements. Deux études portant sur les SEP récurrentes (AFFIRM et SENTINEL) ont permis d'évaluer l'impact du natalizumab sur la fréquence des rémissions cliniques et IRM : respectivement 589 et 516 patients ont suivi le traitement pendant 2 ans. Dans la première étude, les patients ont reçu toutes les 4 semaines 300 mg de natalizumab en monothérapie intraveineuse (versus placebo) et dans la seconde une association natalizumab-interféron bêta-1 (versus placebo-interféron bêta-1). L'absence d'activité de la maladie pendant 2 ans reposait sur : - des critères cliniques (pas de poussée, ni de progression du handicap définie comme le maintien d'une augmentation du score d'évaluation EDSS pendant 12 semaines); - des critères IRM (absence de lésions rehaussées au gadolinium, ou de lésions hyperintenses en T2 nouvelles ou d'aggravation récente); - ou une association plus contraignante de critères cliniques et IRM. Par rapport au placebo, le natalizumab a significativement augmenté le pourcentage de patients en rémission pendant 2 ans : 64,3 % contre 38,9 % et 47,4 % contre 28 % selon les critères cliniques ; 57,7 contre 14,2 % et 65,5 % contre 27,6 % selon les critères IRM; enfin 36,7 % contre 7,2 % et 31,7 % contre 10,9 % selon les critères associés cliniques et IRM. L'augmentation du pourcentage de rémissions par rapport au placebo était indépendante de l'activité de la maladie à l'inclusion.
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