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Physiologie, Physiopathologie

Publié le 02 déc 2009Lecture 2 min

Microglie, monocytes et macrophages : les nouveaux concepts

Dr Odile Biechler
La microglie est constituée par les phagocytes mononucléés résidant dans le système nerveux central, dont elle assure la surveillance immunitaire. Dans un cerveau sain, le phénotype des cellules microgliales est constamment réprimé par des facteurs inhibiteurs, solubles ou membranaires, provenant des neurones et astrocytes adjacents. Cette répression est également dépendante de l’exclusion des protéines plasmatiques assurée par la barrière hémato-encéphalique.
L’état de quiescence de la microglie est maintenue de façon dynamique et ses prolongements cytoplasmiques ramifiés lui permettent de surveiller en permanence le micro-environnement local. En cas de perturbation de l’homéostasie du système nerveux central, elle subit un ensemble de modifications morphologiques et fonctionnelles régulées génétiquement, qui représente son « activation ». La microglie activée possède un grand nombre de fonctions effectrices dont chacune peut faciliter ou freiner la réparation des lésions du système nerveux central, selon le contexte. Souvent les modifications caractéristiques de l’activation microgliale s’accompagnent d’une infiltration de monocytes circulants dans les tissus parenchymateux. Microglie et monocytes appartiennent à la lignée des phagocytes mononucléés et peuvent se différencier en macrophages mais il semble exister des différences fonctionnelles très importantes entre les macrophages issus des monocytes, et ceux qui proviennent d’une différenciation de la microglie. Aucun marqueur immuno-histochimique n’a permis jusqu’ici de distinguer les macrophages d’origine hématopoïétique des macrophages résidents de la microglie. De nouveaux modèles génétiques murins offrent aujourd’hui cette possibilité, dans le cerveau sain comme en cas d’inflammation auto-immune. Comprendre les rôles respectifs et contextuels joués par les phagocytes mononucléés provenant du sang circulant ou résidant dans la microglie permettra d’affiner encore les stratégies thérapeutiques qui ciblent la neuro-inflammation.

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