Publié le 08 mar 2009Lecture 2 min
Quelle influence des lésions lobaires de la substance grise et blanche sur la cognition et l’humeur ?
Dr Philippe Tellier
Les troubles dépressifs constituent une co-morbidité fréquente au cours des démences au point de faire soupçonner un substratum neuropathologique commun.
Une étude de type cas-témoins s’est penchée sur cette hypothèse. Elle a inclus au total 94 sujets, dont 42 témoins, 20 patients atteints d’une démence type Alzheimer (DTA) et 32 atteints d’un déficit cognitif lié à une maladie cérébrovasculaire sous-corticale (DCV). C’est l’IRM qui a été retenue pour explorer ces pathologies. Une analyse par régression linéaire multiple a été utilisée pour étudier les liaisons entre les volumes lobaires de substance grise (SG) et blanche (SB) d’une part, et le volume des hypersignaux de la SB (HSB) d’autre part. Une analyse par régression pas à pas a permis de déterminer les relations entre certains paramètres cérébraux, les fonctions cognitives et les troubles dépressifs. Les résultats montrent que les DTA et les DCV se différencient par une atrophie plus ou moins marquée de la SG. Les DCV se caractérisent par une perte globale de SG alors qu’en cas de DTA, cette perte se retrouve principalement au niveau temporal, frontal, pariétal et de l’hippocampe. Le volume de SG au niveau frontal et temporal semble corrélée aux fonctions exécutives, et la SG au niveau frontal, temporal et de l’hippocampe, à la mémoire verbale et non verbale. Enfin, les troubles cognitifs sont associés à une perte de SG dans les lobes temporaux et frontaux alors que les troubles dépressifs sont corrélés à la quantité de lésions de la SB (HSB), et non à l’atrophie de la SG.
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