SEP : quel lien entre événements traumatisants et poussées évolutives ?

Une étude de cohorte prospective de type cas-témoins a inclus 91 jeunes patients (âge : 17-36 ans ; sex ratio : F/H= 2/1) atteints d’une SEP évoluant par poussées, la durée du suivi étant de 12 mois. Le groupe témoin, pour sa part, a été composé de 80 patients eux aussi atteints d’une SEP sans poussés ni rechutes au cours du suivi. Tous les participants ont rempli un questionnaire spécifique qui a permis de rechercher les facteurs capables de déclencher les poussées évolutives. Seuls les facteurs de risque potentiels survenus au cours des 3 mois qui ont précédé une interview ont été pris en compte dans l’analyse statistique des données. Dans 66 % des cas, les rechutes ont été précédées par un stress sévère, et dans 28 % des cas par une infection. Les évènements stressants rencontrés en tant que facteur déclenchant unique ont été le fait de 54 % des patients. Cependant, la comparaison des cas et des témoins n’a révélé aucune différence statistiquement significative pour ce qui est de la fréquence des évènements stressants, en quelque sorte les accidents de la vie. Aucune relation significative n’a pu être mise en évidence entre ces évènements et l’activité clinique de la maladie. Le dossier n’est pas clos pour autant, les résultats émanant d’une étude de type cas-témoins.