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Accident vasculaire cérébral

Publié le 23 nov 2009Lecture 2 min

Valeur pronostique de la micro-albuminurie dans l’ischémie cérébrale

Dr Odile Biechler
Dans l’infarctus aigu du myocarde, la découverte d’une microalbuminurie, définie par un taux d’excrétion urinaire de l’albumine compris entre 30 et 300 mg/ 24 h, constitue un marqueur biologique prédictif d’une mauvaise évolution ou d’une récidive. Sa prévalence et sa valeur pronostique à la phase aiguë d’un infarctus cérébral ou d’un accident ischémique transitoire sont en revanche mal connues.
Pour déterminer la valeur prédictive de la micro-albuminurie chez les sujets présentant une ischémie cérébrale, une équipe française a inclus tous les patients admis dans un service de  neurologie pour un AVC ou un AIT datant de moins de 48 heures, pendant une période de 6 mois. A l’admission était réalisé un bilan clinico-biologique avec mesure du  taux d’excrétion urinaire de l’albumine. A 3 mois, le devenir de ces patients et leur degré d’autonomie mesuré par le score de Rankin faisaient l’objet d’une évaluation. Au total 80 patients, âgés en moyenne de 69 ans, ont été sélectionnés. Ils étaient atteints d’infarctus cérébraux (n=64) et d’accidents ischémiques transitoires (n=16). Dans 42 % des cas, une micro-albuminurie a été mise en évidence ; elle était plus fréquente chez les patients présentant un AVC (49 %) que chez ceux qui avaient présenté un AIT (18 %). En cas de micro-albuminurie, la proportion de patients n’étant pas rentrés à domicile 3 mois après l’hospitalisation était plus élevée (64 % contre 49 % en son absence), témoignant d’une évolution globalement moins favorable. Un score de Rankin supérieur à 1, signant la persistance d’un handicap, était constaté  chez 61 % patients avec une micro-albuminurie et chez 30 % des patients sans micro-albuminurie, soit un odds ratio égal à 3,09. Cette étude prospective montre une prévalence élevée de la micro-albuminurie à la phase aiguë d’une ischémie cérébrale (42 %). Ce paramètre biologique semble associé à la gravité de l’atteinte clinique et à l’évolution à 3 mois et pourrait constituer un facteur prédictif. Sa valeur pronostique mérite des études sur de plus vastes échantillons de patients présentant un infarctus cérébral ou un AIT pour en confirmer l’intérêt en phase aigue.

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