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Alzheimer et Démences

Publié le 16 jan 2025Lecture 2 min

USPALZ 2024 | Les interventions non médicamenteuses : un levier essentiel dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer

Anne CHOUBERT, Toulouse

Lors du Congrès USPALZ 2024, Christine Tabuenca, directrice générale de la Fondation Médéric Alzheimer, a présenté un état des lieux des interventions non médicamenteuses (INM) dans les dispositifs d’accompagnement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Cette intervention a mis en lumière les défis structurels, financiers et humains qui freinent la mise en œuvre de ces approches tout en soulignant leur potentiel pour améliorer la qualité de vie des patients et de leurs proches.

Lors de son intervention au congrès de l’USPALZ 2024, Christine Tabuenca a partagé les résultats d’une enquête nationale menée auprès de plus de 14 700 structures d’accompagnement, comprenant des accueils de jour, des EHPAD, et des plateformes d’aide aux aidants. Le constat est préoccupant : la pratique des INM a significativement reculé par rapport aux années précédentes. Seuls 73 % des accueils de jour et 74 % des EHPAD proposent encore des activités adaptées, contre respectivement 97 % et 93 % en 2019. Cette diminution s’explique par plusieurs facteurs, notamment les répercussions de la crise sanitaire, des restrictions budgétaires, et un turn-over élevé du personnel. En conséquence, de nombreuses structures peinent à maintenir des programmes d’activités comme la musicothérapie, la stimulation cognitive ou encore l’art-thérapie, qui sont pourtant largement plébiscités pour leurs bienfaits sur le bien-être des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Christine Tabuenca a également mis en lumière la problématique liée à la confusion entre les activités ayant une double intention, mêlant objectifs thérapeutiques et de bien-être, que ce soit dans les accueils de jour ou les EHPAD. Elle a également souligné que la mise en œuvre des INM repose principalement sur des salariés des structures, souvent dépourvus de formation spécifique adaptée à ces interventions. Cependant, l’enquête a également révélé une avancée encourageante : 75 % des structures d’aide aux aidants organisent désormais des activités spécifiques pour les couples aidant-aidé, contre seulement 42 % en 2019. Cette augmentation témoigne de la reconnaissance croissante du rôle central des aidants et de la nécessité de les inclure dans des approches plus intégrées. Pour répondre à ces enjeux, la Fondation Médéric Alzheimer a développé un guide pratique destiné aux professionnels, avec des recommandations pour choisir les INM les plus adaptées à chaque patient. Ce guide inclut des conseils pratiques et théoriques, des outils pour les aidants, ainsi qu’un soutien à la formation des intervenants.

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