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Alzheimer et Démences

Publié le 04 fév 2025Lecture 2 min

USPALZ 2024 | Quoi de neuf dans la maladie d’Alzheimer ?

Odile CHOUBERT, Toulouse

Voici un panorama des avancées récentes dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer. Entre nouveaux traitements et stratégies innovantes, ces progrès laissent entrevoir des solutions prometteuses pour les patients.

Le Dr Pierre-Jean Ousset a présenté une synthèse des avancées majeures dans les approches thérapeutiques de la maladie d'Alzheimer, mettant en avant les progrès réalisés avec les nouveaux traitements anti-amyloïdes. L’approbation récente du lecanemab représente une avancée significative. Ce traitement a démontré son efficacité en ralentissant la progression de la maladie chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer à un stade précoce. Toutefois, la gestion des effets indésirables, notamment les anomalies d’imagerie liées aux anti-amyloïdes (ARIA), demeure un défi. Le donanemab, en ajustant sa titration, permet de réduire le risque d’ARIA-E sans compromettre son efficacité clinique. Parallèlement, d’autres stratégies explorent des mécanismes d’action innovants. Le trontinemab, un anticorps monoclonal reposant sur un système de « Brain Shuttle », facilite le passage de la barrière hémato-encéphalique, améliorant ainsi son efficacité tout en limitant les risques d’ARIA. Des approches alternatives, comme les traitements administrés par voie orale, sont également étudiées. Parmi elles, les modulateurs des gamma-sécrétases et le sémaglutide, un analogue du GLP-1 initialement utilisé dans le diabète, suscitent un intérêt croissant pour leurs effets neuroprotecteurs potentiels, étayés par des données issues d’études cardiovasculaires. Enfin, la recherche cible de nouvelles voies thérapeutiques, notamment avec BIIB080, un oligonucléotide antisens visant l’ARN messager de la protéine tau associée aux microtubules, qui pourrait ralentir la dégénérescence neuronale. D’autres pistes investiguent la neuro-inflammation ou les mécanismes télomériques aux propriétés « anti-aging ». Ces avancées illustrent un changement de paradigme dans la recherche thérapeutique, en intégrant les principes des gérosciences pour mieux appréhender la complexité physiopathologique du vieillissement cérébral. Elles ouvrent la voie à une prise en charge combinée et à une approche multi-thérapeutique, essentielle pour optimiser les bénéfices cliniques dans la maladie d’Alzheimer.

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