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Alzheimer et Démences

Publié le 20 déc 2010Lecture 3 min

Confusion ou démence ?…

C. BENOLIEL, d’après M. VERNY, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris, aux rencontres de Gérontologie pratique 2009
Les frontières entre confusion et démence sont difficiles à tracer d’autant que la confusion peut être considérée comme un facteur de risque pour une démence à venir. La confusion serait un élément prédictif de démence. Elle est aussi un facteur de risque de morbimortalité ultérieure. Parmi les critères diagnostiques DSM-IV, la diminution du maintien attentionnel est probablement un des éléments centraux dans le déclenchement du syndrome confusionnel, ainsi que dans la prise en charge de ces patients.
Conséquences La confusion est un état grave et fréquent dont la prévalence (15 à 50 %), ainsi que l’excès de morbidité et de mortalité qui s’y rattachent (35 à 40 % à 1 an) varient selon les études (1). C’est également souvent un moment de rupture dans la vie des patients avec, parfois, une institutionnalisation que ce soit du fait des conséquences du syndrome confusionnel ou de la pathologie sous-jacente. La survenue de la démence et du décès a été étudiée dans le suivi prospectif après syndrome confusionnel chez des patients ayant un fonctionnement cognitif intègre, ou dans les suites immédiates d’un syndrome confusionnel. Ces études montrent que la survenue d’un syndrome confusionnel est probablement un élément qui vient émailler l’évolution d’un certain nombre de maladies démentielles à la phase préclinique. Cela se vérifie pour la maladie d’Alzheimer prodromale, mais aussi pour ces patients ayant des petites lésions vasculaires donc des troubles cognitifs plus qu’un authentique syndrome démentiel, et qui basculent dans le syndrome confusionnel si on leur ajoute un facteur supplémentaire déclenchant.  La confusion résulte d’un état cérébral prédisposant et d’un facteur déclenchant. Mécanismes Pourquoi la confusion survientelle si souvent au grand âge ? Probablement du fait des modifications liées au vieillissement cognitif (diminution des réserves cognitives, des capacités attentionnelles). Les déficits cholinergique et sérotoninergique, déficits observés également au cours des pathologies démentielles, sont les hypothèses les plus souvent retenues pour expliquer la physiopathologie du syndrome confusionnel (2).   Facteurs de risque Certains relèvent de maladies chroniques (démence, détérioration cognitive, dépression, troubles neurosensoriels, pathologies chroniques, en particulier les maladies neurologiques avec atteinte du système nerveux central). D’autres éléments vont décompenser un équilibre un peu fragile et précaire, avec une mention particulière pour les traitements anticholinergiques, les traitements multiples, la iatrogénie, mais aussi les infections, les maladie sévères, ainsi que les troubles métaboliques. Syndrome confusionnel : un bien pour un mal ? La survenue d’un syndrome confusionnel peut être considérée comme « une chance » pour le patient. Elle permet en effet d’enclencher un suivi à distance de la résolution de cet épisode, et ainsi d’identifier une démence à un stade prodromal. Ceci est d’autant plus important que l’on connaît les liens entre comorbidités et démence, et que l’on sait que la détection de la démence préalablement à un traitement lourd de toute autre pathologie chronique est indispensable.

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