Publié le 20 déc 2010Lecture 2 min
Etude ICTUS : observatoire de suivi médical de la maladie d’Alzheimer en Europe
Laurence Hugonot-Diener
Le suivi de patients européens atteints d’une maladie d’Alzheimer (MA) dans le cadre d’ICTUS a comme objectif principal l’identification des différents stades de progression de la maladie, et comme objectifs secondaires, la caractérisation des facteurs prédictifs du déclin, la description des traitements anticholinestérasiques prescrits, ainsi que l’évaluation de l’impact socio-économique de la MA en Europe. Enfin, les auteurs de ce travail souhaitaient individualiser les patients ayant une réponse différente aux traitements en fonction de la neuro-imagerie.
Cette étude européenne menée à partir de 29 centres EADC (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grèce, Italie, Nederland, Roumanie, Suède, Suisse, UK…) a inclus 1 385 patients ambulatoires atteints d’une MA dans une forme légère à modéré (MMS=10-26). Les outils de suivi (tous les 6 mois) étaient les suivants : MMS, ADAS-Cog, ADL-IADL, NPI, ZARIT et RUD –courte. Après 2 ans de suivi, le taux de sortie d’essai des patients est très élevé : 22 % par an. La cohorte initiale ne comprend ainsi plus que 752 patients. A l’inclusion, l’âge moyen était de 77,3± 7,7 ans, avec 64,8 % de femmes. Les patients étaient comparables d’un pays à l’autre et notamment en ce qui concerne l’atrophie hippocampique. Au départ, les patients avaient une CDR (Global Clinical Dementia Rating) =0,5 dans 41,9 % des cas, une CDR=1 dans 44 % des cas ; une CDR=2 dans 13 % des cas et une CDR=3 dans 1,1 % des cas. Il s’agissait le plus souvent de patients nouvellement diagnostiqués (2,7±2,2 ans depuis le diagnostic). Le MMS moyen était de 20,5±4 avec un déclin à un an de -1,51, et l’ADAS-Cog moyen était de 20,8 ±9,4, avec un déclin moyen à 1 an de 3,48 ; 56 % des patients étaient encore autonomes pour les activités de la vie quotidienne dites « de base ». Le fardeau ressenti par les aidants (n=1 171), s’autoévaluant à l’aide de la Zarit, était en moyenne de 21,3±14,7. Au Danemark et en Suisse, le fardeau ressenti était le plus bas, et en Italie, le plus haut. Conclusion : cette cohorte est unique en Europe. Les différences retrouvées selon les pays sont encore à explorer. On peut regretter vu le taux de sorties annuelles qu’il n’y ait pas eu plus de patients inclus au départ avec des groupes de taille comparable dans chaque pays.
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