Interféron β : êtes-vous plutôt du matin ou du soir ?

Cent trois patients suivis dans le cadre d’un réseau Parisien de prise en charge de la SEP ont eu une évaluation de l’intensité du syndrome pseudo-grippal sur une échelle de 1 à 10. Celle-ci a été complétée d’une estimation de la qualité de leur sommeil et de la consommation d’antipyrétiques. En cas de syndrome pseudo grippal gênant, il a été proposé aux patients de réaliser leur injection interféron β le matin. Cinquante sept pour cent des patients avec des signes gênants ont accepté de réaliser l’injection matinale. Les patients ont eu une nouvelle évaluation 1 mois après la modification de leur horaire d’injection. La diminution de l’intensité des symptômes (4,67 versus 4,35) et de la consommation d’antipyrétiques (2,15 versus 2,08), n’a pas été statistiquement significative. Cependant, les patients se sont trouvés améliorés et la qualité du sommeil était augmentée (48 % ; p=0,001). D’ailleurs, 68 % d’entre eux ont été satisfaits de ce changement d’horaire et ont continué à réaliser l’injection le matin. Ce travail réalisé en conditions de pratique quotidienne  permet de proposer une mesure simple pour améliorer la compliance thérapeutique aux interférons β.