Publié le 13 juil 2023Lecture 2 min
Alerte au risque d’éruption cutanée grave avec la lamotrigine !
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a signalé sur son site internet le risque de survenue d’éruption cutanée grave avec la lamotrigine, indiquée dans la prise en charge de l’épilepsie et des troubles bipolaires. Ces effets indésirables surviennent généralement dans les deux premiers mois de traitement : il est donc important de respecter les conduites à tenir par les patients mais aussi par les professionnels de santé, rappelle l’ANSM.
Parmi les effets indésirables rares connus de la lamotrigine (Lamictal® et génériques) indiquée dans la prise en charge de l’épilepsie et des troubles bipolaires, des éruptions cutanées graves peuvent survenir dans les deux premiers mois de traitement et conduire au décès. Il s’agit des syndromes de Stevens-Johnson, de Lyell (ou nécrolyse épidermique toxique) et du Dress (syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques). Les symptômes peuvent être une éruption cutanée ou une rougeur, de la fièvre, des symptômes pseudo-grippaux, un gonflement du visage, une apparition de ganglions, une irritation de la bouche ou des yeux, des bleus ou des saignements inattendus, une gorge douloureuse.
L’Agence rappelle la mise à disposition d’une carte patient dans les boîtes du médicament pour avertir les patients du risque d’éruption cutanée grave associée à la lamotrigine. Il est important de bien la conserver sur soi en permanence. En cas d’apparition de ces symptômes, les patients doivent consulter immédiatement leur médecin ou un service d’urgence.
Par ailleurs, l’Agence souligne la conduite à tenir par les professionnels de santé : en monothérapie, il est recommandé de respecter la titration nécessaire pendant les 4 premières semaines de traitement pour réduire le risque d’éruption cutanée grave lié à la lamotrigine. L’association à l’acide valproïque ou ses dérivés (valpromide, divalproate) est déconseillée du fait d’une augmentation du risque d’éruption cutanée liée à une interaction pharmacocinétique. Tous les patients adultes et enfants qui développent une éruption cutanée sous lamotrigine doivent être rapidement évalués et la lamotrigine doit être arrêtée immédiatement si son imputabilité est suspectée. Chez les patients ayant interrompu le traitement en raison d’une éruption cutanée, une évaluation spécialisée par un dermatologue et un allergologue est recommandée.
Publié par Convergence MG
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