Publié le 20 aoû 2012Lecture 2 min
A la recherché des microbleeds
Dr Charles Gouraud
Les microsaignements cérébraux, ou « microbleeds » sont fréquemment observés chez les patients avec des facteurs de risque cardiovasculaires. On considère qu’ils témoignent d’une atteinte des vaisseaux de petit calibre.
Ils sont plus fréquents chez les patients avec une démence vasculaire et peuvent être des éléments du diagnostic d’angiopathie amyloïde. Actuellement, ils sont détectés en IRM avec les séquences T2*GRE. L’imagerie de susceptibilité magnétique est une technique nouvelle exploitant les différences de susceptibilité magnétique entre les tissus. Il s’agit d’une séquence volumique, dont le post-traitement fait intervenir les images de phase de façon à fournir un contraste supplémentaire. Elle est utilisée pour visualiser les veines normales et pathologiques ainsi que les microbleeds, hémorragies de petite abondance, non visibles sur les séquences morphologiques classiques en T2 écho de gradient (T2*GRE). Initialement décrit sur les séquences T2*GRE, les données de travaux récents suggèrent que l’imagerie de susceptibilité magnétique serait plus sensible. Ainsi 9 patients avec une angiopathie amyloïde (âge moyen 71 ± 8,3 ; 7 hommes et 2 femmes) et 21 sujets sains (âge moyen 68 ± 6,3 ; 10 hommes et 11 femmes) ont eu une évaluation IRM avec des séquences T2* GRE et SWI avec une IRM 3T. Le diagnostic d’angiopathie probable a été porté en utilisant les critères de Boston. Les images ont été analysées en aveugle par 2 radiologues différents. Les cotateurs ont identifié 1 432 microbleeds chez les 9 patients avec une angiopathie amyloïde (1 à 434 par patient) et 8 chez les sujets sains (moins de 3 par sujet). Les séquences SWI et GRE ont donné des résultats similaires chez les sujets contrôles. Chez les patients avec une angiopathie amyloïde, l’analyse a montré qu’il existait une mauvaise reproductibilité entre les cotateurs pour les images avec les séquences GRE alors que celle ci était excellente pour l’imagerie de susceptibilité magnétique. En utilisant l’imagerie SWI, les 9 cas d’angiopathie amyloïde présentaient les critères de Boston mais aussi 2 des 21 contrôles. En conclusion, l’imagerie SWI apparait plus sensible que les séquences GRE pour détecter les microbleeds. Cette technique permet notamment de détecter les microbleeds lobaires qui ont une valeur diagnostique pour porter le diagnostic d’angiopathie amyloïde.
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