58e congrès de l'AAN. Les sténoses artérielles intracrâniennes asymptomatiques sont-elles dangereuses ?

Une relecture centralisée des artériographies cérébrales et des angioIRM réalisées chez des patients inclus dans l'étude WASID pour une sténose symptomatique a été effectuée afin de déterminer la fréquence des sténoses intracrâniennes asymptomatiques coexistantes: 83 patients avaient bénéficié d'une artériographie et 238 d'une angioIRM. Puis les caractéristiques à l'inclusion et le premier critère de l'étude (survenue d'un accident vasculaire cérébral ou d'un décès d'origine vasculaire) ont été comparés chez les sujets avec et sans sténose asymptomatique coexistante. De plus, le risque d'AVC dans le territoire de la sténose asymptomatique a été évalué. La fréquence des sténoses asymptomatiques coexistantes était de 16,9 % selon les données artériographiques et de 27,3 % d'après les résultats des angioIRM. Indépendamment du type d'imagerie, le seul facteur prédictif significatif de ces sténoses était la présence d'un diabète. Pendant toute la durée du suivi (médiane égale à 1,8 ans), il ne s'est produit aucun AVC ischémique en rapport avec l'une des sténoses asymptomatiques coexistantes constatées à l'artériographie. En revanche 5 malades ont présenté un accident vasculaire cérébral sur le territoire d'une sténose silencieuse découverte par l'angioIRM (7,7 %). Mais aucune différence n'a été mise en évidence en ce qui concernait le critère principal de l'étude WASID (AVC ou décès d'origine vasculaire) entre les patients avec et sans sténose asymptomatique coexistante. Ainsi la fréquence des sténoses asymptomatiques coexistantes est élevée en cas de sténose symptomatique, en particulier chez les diabétiques. Mais le risque de survenue d'un accident vasculaire cérébral sur le territoire de ces sténoses silencieuses demeure faible