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Neurologie générale

Publié le 20 déc 2010Lecture 3 min

Déclin cognitif : un problème de taille !

Dr Charles Gouraud
Chicago – ANA. Plusieurs études suggèrent que l’obésité est un facteur de risque indépendant du déclin cognitif. Dernièrement des travaux ont montré que le syndrome métabolique qui se caractérise par l’association d’au moins trois des facteurs de risque suivants (obésité, hypertension artérielle, hypertriglycéridémie, faible taux d’HDL-cholestérol et hyperglycémie) favorisait le risque de démence. Des études de suivi de cohorte ont, en outre, démontré que certaines habitudes alimentaires (fruits, légumes, poissons) diminuaient le risque d’apparition de troubles cognitifs. Toutefois, des résultats discordants, des biais et l’absence d’étude d’intervention limitent l’interprétation de ces données. Les résultats d’une étude de cohorte initiée au début des années 90, rapportées au cours de ce congrès, confirment les conclusions de certaines publications antérieures.
L’analyse a concerné 3 602 personnes de la cohorte du « Cardiovascular Health Cognition Study ». Cette cohorte a été suivie de 1992/94 à 1999 (durée moyenne de suivi 5,4 ans). 480 sujets ont développé une démence pendant le suivi. L’âge moyen des patients étudiés était de 74,7 ans (+/- 4,8). Le poids et la taille étaient mesurés à l’entrée dans l’étude et il était également demandé aux patients d’estimer a postériori leur IMC à l’âge de 50 ans. Les résultats sont « contrastés » puisqu’il existe une corrélation inverse entre le risque de démence et l’IMC à l’entrée dans l’étude alors que la corrélation est inverse si l’on considère l’IMC des patients à l’âge de 50 ans. On note en effet une augmentation de 40 % du risque de développer une démence en cas d’obésité à cet âge. Ces résultats ont été ajustés en fonction de l’âge, du sexe et du niveau d’éducation. Les auteurs de ce travail parlent donc du « paradoxe de l’obésité » considérant que celle-ci joue un rôle défavorable uniquement lorsqu’elle survient aux alentours de la cinquantaine Ces résultats sont similaires à ceux d’une étude suédo finlandaise publiée en 2005 dans Archives of Neurology. Cette étude avait inclus 1 449 personnes et mettait en avant l’importance des facteurs de risque vasculaires (HTA, cholestérol) dans l’émergence des troubles cognitifs. Il reste donc à préciser les facteurs confondants, le rôle de certaines pathologies associées comme le syndrome d’apnée du sommeil, et à déterminer l’influence des interventions  diététiques sur l’émergence des troubles cognitifs, et ce n’est pas une mince affaire !

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