Publié le 31 jan 2011Lecture 2 min
Effets des crises d’épilepsie partielle complexe récente sur les fonctions cognitives, les comportements et la qualité de vie
Dr Giovanni Alzato
L’épilepsie aurait des conséquences néfastes sur les fonctions cognitives, les comportements individuels ou sociaux et sur la qualité de vie (QDV). Cependant, l’impact des crises récidivantes en cas d’épilepsie récente dans ses formes partielles complexes (EPC) est insuffisamment documenté.
Une étude randomisée a initialement inclus 110 patients atteints d’une EPC d’installation récente, de ce fait non traitée. Deux antiépileptiques, en l’occurrence la carbamazépine (CBZ), et la lamotrigine (LTG), ont été administrés en monothérapie pendant 48 semaines consécutives. Les doses de ces médicaments ont été déterminées au cours des 8 premières semaines de l’étude. Des tests neuropsychologiques et une évaluation de la QDV ont été réalisés à l’état basal, puis 16 et 48 semaines plus tard. Soixante-treize patients ont complété l’étude, respectivement 39 dans le groupe LTG et 31 dans le groupe CBZ. Deux sous-groupes ont été constitués en fonction de la présence ou de l’absence de crises comitiales récidivantes, indépendamment du traitement. La comparaison “inter-sous-groupe” a révélé que les crises récidivantes avaient un impact négatif significatif sur les fonctions cognitives et la QDV. En leur absence, les fonctions cognitives et la QDV se sont améliorées, mais les troubles comportementaux n’ont pas pour autant cédé ou régressé. L’amélioration a aussi porté sur les tâches d’interférence, les associations de mots, la fluence sémantique et phonémique, mais aussi sur la mémoire de rappel à court et à long terme. Pour sa part, la comparaison entre les groupes LTG et CBZ n’a mis en évidence aucune différence significative quant aux paramètres, ou aux variables précédemment évoqués, mais il faut souligner que l’étude manque tout de même de puissance statistique pour conclure sur ces points. En bref, selon les résultats de cette étude contrôlée, les crises récidivantes émaillant l’évolution des épilepsies partielles complexes semblent avoir un impact négatif sur les fonctions cognitives et la qualité de vie sous ses formes les plus diverses. Le contrôle des crises améliorent la qualité de vie mais n’a pas d’effet significatif sur le comportement.
Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.
pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.
Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :
Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :