Publié le 26 mai 2010Lecture 2 min
L’imagerie des symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson
Dr Christian Geny
L’imagerie classique a montré ses limites dans le diagnostic de la maladie de Parkinson (MP) et des syndromes parkinsoniens. Les nouvelles séquences IRM offrent des perspectives intéressantes dans la détection d’anomalies précoces, la meilleure connaissance de l’histoire naturelle de la maladie, dans l’aide au diagnostic différentiel et dans la détermination de biomarqueurs. A Toronto, une dizaine de posters ont porté sur ce sujet.
L’imagerie en tenseur de diffusion est une technique qui a le vent en poupe car elle permet de détecter des anomalies de l’organisation des fibres myélinisées en mesurant la diffusivité des molécules au sein de ces fibres. Deux paramètres sont mesurés : le coefficient apparent de diffusion (ADC), marqueur de la vitesse de diffusion et la fraction d’anisotropie, qui témoigne de l’uniformité de la direction des fibres. Par ailleurs, l’imagerie volumétrique quantifie de manière précise le volume des structures cérébrales touchées par les processus atrophiques. Une équipe coréenne a montré une augmentation de l’ADC dans la substance noire controlatérale au coté principalement atteint. D’autres structures plus petites, comme le bulbe, olfactif, peuvent aussi être étudiées. Une équipe a ainsi mis en évidence une diminution de la fraction d’anisotropie dans le bulbe olfactif et la substance noire de 8 sujets ayant une MP débutante et présentant, pour la plupart, des troubles olfactifs. Plusieurs études ont montré que les patients avec un trouble du comportement en sommeil paradoxal avaient un risque plus élevé d’évoluer vers une MP. Une équipe Texane a montré une diminution du volume du putamen chez ces patients. Cette technique a aussi permis de montrer que les signes parkinsoniens du sujet âgé étaient associés à une augmentation de l’ADC dans des structures différentes de celles atteintes dans la MP. Enfin, l’imagerie en tenseur de diffusion confirme son intérêt dans l’imagerie des syndromes parkinsoniens comme la paralysie supra nucléaire. Toutefois, ces techniques ne sont pas encore uniformisées et sont d’un faible intérêt au niveau individuel.
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