Publié le 22 aoû 2006Lecture 2 min
La crise épileptique, une menace pour le cœur
Dr Dominique-Jean Bouilliez
Helsinki, 2 juillet 2006. Les syndromes autonomiques déclenchés par les crises épileptiques sont fréquents, notamment au niveau cardiaque, et plus particulièrement après 50 ans et en cas d’épilepsie temporale. Et, s’il est facile d’en appréhender les conséquences (risque de mort subite – SUDEP, ou de tachy/bradycardies extrêmes), il est plus difficile d’en évaluer les causes. Ce que l’on sait par exemple, c’est que la tachycardie est extrêmement fréquente (>90 %) et se manifeste avant la crise, certains auteurs ayant noté une élévation de 57 % du rythme cardiaque dans les minutes qui précèdent la crise. D’autre part, ce n’est pas la fréquence en tant que telle qui comporte le risque principal (il y a davantage de patients avec un rythme >160 bpm dans les syndromes frontaux que dans l’épilepsie temporale, mais moins de SUDEP), mais bien la réduction de la variabilité du rythme. Cette réduction de variabilité est par ailleurs un marqueur évident de dysautonomie, son importance étant également nettement corrélée au nombre de crises plutôt qu’à leur durée. De plus, elle redevient normale quand une chirurgie a dû être réalisée.
Parmi les gestes simples applicables par les patients à titre de prévention de la SUDEP, la manœuvre de Valsalva (qui accroît la variabilité du rythme) pourrait être une approche préventive intéressante, quand elle est réalisable en fonction de l’état de conscience du patient. Des études plus approfondies sont en cours en ce sens.
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