Publié le 17 oct 2006Lecture 2 min
La rotigotine dans la maladie de Parkinson quel que soit le stade ?
Dr Charles Gouraud
Chicago – ANA. La rotigotine est un agoniste dopaminergique actif sur tous les récepteurs dopaminergiques et préférentiellement sur les récepteurs D3. La grande liposolubilité de cette molécule a fait d’elle un candidat de choix pour une administration par voie transdermique. Le patch permet d’obtenir un taux sanguin stable de rotigotine pendant 24 h autorisant, en théorie, une stimulation dopaminergique continue, objectif actuellement recommandé par les experts de la discipline. L’efficacité et la tolérance de ce produit ont été précisées au stade débutant de la maladie de Parkinson et ce produit sera bientôt disponible dans cette indication.
La place des agonistes dopaminergiques est plus imprécise à la phase tardive de la maladie car les effets indésirables psychiatriques peuvent limiter l’augmentation des doses. De plus, les études au stade tardif sont rares car difficiles à mettre en œuvre. L’étude menée par W. Poewe et coll. est particulièrement originale car elle a évalué l’effet de la rotigotine et du pramipexole versus placebo chez des patients parkinsoniens insuffisamment équilibrés par la L-DOPA. Les études comparant les agonistes dopaminergiques de dernière génération sont en effet exceptionnelles. 506 patients ont été inclus dans ce travail avec 7 semaines de titration et 16 semaine d’entretien. Comparativement aux valeurs de base, la rotigotine diminuait le temps quotidien moyen passé en période « off » de 2, 44 heures, le placebo de 0,88 heures et le pramipexole de 2,82 heures. La différence était significative entre la rotigotine et le placebo (p<0,001). La rotigotine n’était pas inférieure au pramipexole. Les arrêts de traitement étaient similaires dans les différents groupes. La tolérance psychiatrique de la rotigotine était meilleure que celle du pramipexole. Enfin, les effets indésirables spécifiques à la rotigotine étaient similaires à ceux décrits dans les essais réalisés à une phase plus précoce de la maladie : intolérance cutanée, céphalées, somnolence, nausées. Cette étude confirme donc l’intérêt de la rotigotine à tous les stades de la maladie de Parkinson.
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