Phospholipase A2, marqueur de plaque instable

  Une équipe marseillaise a corrélé le taux la Lp-PLA2 aux résultats de l’analyse histologique des pièces d’endartériectomie chez 42 patients (âge moyen de 70,4 ± 10,5 ans dont 2/3 d’hommes). Dans 38,1 % des cas, les patients étaient symptomatiques sur le plan neurologique et la  plaque a été classée comme instable chez 55 % des patients. La Lp-PLA2  (247,5 ng/ml versus 212,9 ng/ml ; p = 0,02) et la CRP ultrasensible (15 mg/l vs 3,8 mg/l ; p = 0,01) étaient significativement plus élevées chez les patients avec une plaque carotidienne instable. Chez les patients asymptomatiques, ce biomarqueur avait une tendance à être plus élevé en cas de plaque instable (260,3 ng/ml vs 211,8 ng/ml ; p = 0,16) alors qu’il n’existait pas de différence pour la CRP ultrasensible (5,1 mg/l vs 3,7 mg/l ± 5,6 mg).  Cette étude montre l’existence d’une relation entre des taux élevés de Lp-PLA2 et le caractère instable des plaques carotidiennes prouvé en histologie. Toutefois, il sera nécessaire d’effectuer une étude longitudinale sur une population plus importante pour confirmer la spécificité de ce facteur de risque. Ce travail est important puisqu’il apporte une contribution supplémentaire en faveur de l’hypothèse inflammatoire de la maladie athéromateuse. Cette dernière hypothèse ouvrant de nouvelles perspectives de prévention (statines, vaccination antibactérienne..), il devient nécessaire d’évaluer chez nos patients les marqueurs de l’inflammation afin d’en optimiser le suivi.