Publié le 10 avr 2008Lecture 2 min
Quand l'heure de début de l'accident vasculaire cérébral est inconnue
Dr Odile Biechler
Les patients hospitalisés pour un accident vasculaire cérébral dont l'heure de début est inconnue sont habituellement exclus des traitements d'urgence dont les délais de mise en route sont précisément codifiés. Le pronostic est cependant susceptible de différer selon qu'il s'agit de patients découverts avec un AVC ou de sujets qui se réveillent avec un déficit.
Une étude rétrospective américaine a inclus 1120 patients pris en charge entre 1999 et 2005 pour un accident vasculaire ischémique. Dans 28,8 % des cas, l'heure de début n'était pas connue, soit parce que le patient s'était réveillé avec un déficit (17,2 %), soit parce qu'il avait été trouvé ainsi (11,5 %). Dans les autres cas, l'heure de début avait pu être précisée. Les 3 groupes de patients différaient par l'âge, le sexe, les antécédents de fibrillation auriculaire et l'étiologie de l'AVC. Les patients découverts avec une atteinte neurologique étaient plus souvent dépendants et résidents dans un établissement au moment de l'AVC. Leur mortalité au cours des deux années suivantes était significativement plus élevée que celle des patients qui s'étaient réveillés avec un AVC: risque relatif de 1,47 contre 0,96 après ajustement. La mortalité des patients qui se réveillent avec un AVC est donc semblable à la mortalité des sujets dont l'heure de début de l'accident est connue. La notion des circonstances de découverte d'un AVC doit être prise en compte du fait de la différence de pronostic et d'implications thérapeutiques entre ceux qui se réveillent avec un AVC et ceux qui sont découverts avec un déficit.
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