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Neurologie générale

Publié le 27 nov 2006Lecture 3 min

Stimulation du noyau sous-thalamique : de nouvelles données sur les risques à long terme

Dr Christian Geny
MDS – Kyoto. La stimulation du noyau sous-thalamique s’est imposée comme référence du traitement chirurgical de la maladie de Parkinson dans le monde entier. De nombreux travaux ont ainsi montré l’intérêt de cette technique à court et à moyen terme. Les études à long terme sont cependant beaucoup plus rares. C’est pour cette raison que les publications de l’équipe Grenobloise, pionnière dans ce domaine, sont toujours lues avec attention. 
Lors de ce congrès, cette équipe a présenté les résultats du suivi de 300 patients avec un suivi maximum de 13 ans (1). Depuis les débuts de cette chirurgie, la fréquence des complications a diminué témoignant de l’accroissement de l’expérience neurochirurgicale de cette équipe. En moyenne, 55 % des patients n’ont eu aucun effet indésirable. La fréquence des complications est de 63 % chez les 150 premiers patients et de 27 % chez les suivants. Cette fréquence peut sembler élevée mais tous les effets indésirables ont été pris en compte. Pour mémoire, dans l’étude randomisée allemande (2), la fréquence des complications médicamenteuses était plus importante dans le groupe médicaments que le groupe chirurgie.  L’analyse qualitative des complications montre que dans 30 % des cas, ces complications sont survenues au décours de la procédure opératoire : confusion (14 %), hémorragie cérébrale (13 %) et déficit neurologique (2,3 %). Dans 16 % des cas, les complications étaient en rapport avec un dysfonctionnement du stimulateur, et dans près de 20 % des cas, avec les effets propres de la stimulation (hypophonie, blépharospasme, bradyphrénie, troubles psychiatriques, dysesthésies, dyskinésies). Dans l’étude allemande (2), il avait été rapporté 13 % de complications sévères avec un décès. Les tentatives de suicide ont été rapportées dans 2,3 % des cas avec 0,3 % de suicides réussis. Le risque de suicide avait déjà été rapporté par une équipe suisse. Dans ce même congrès, l’équipe de Soulas T. et coll. (3) a rapporté 7 cas de tentatives et de suicides réussis (3 %) après stimulation du noyau sous-thalamique. Par ailleurs, citons les résultats d’un travail multicentrique rétrospectif européen et américain (4) qui s’est penché sur les facteurs prédictifs de suicide. Sur un total de près de 5 000 patients opérés, 22 patients se sont suicidés et 47 ont fait une tentative de suicide. Les facteurs de risque étaient nombreux : âge jeune, dépression post-opératoire, apathie, antécédent de tentative de suicide, patients solitaires, antécédent addictifs ou compulsifs, diminution importante des substances dopaminergiques. Les auteurs de ce travail insistent sur l’importance de la prise en charge psychiatrique qui devrait rendre cette complication plus rare.

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