Publié le 29 avr 2007Lecture 2 min
La mémoire autobiographique flanche déjà au stade de déficit cognitif léger
Dr Charles Gouraud
JNLF – Paris. La mémoire autobiographique (MAu) correspond à la composante mnésique qui permet la remémoration des souvenirs associés aux événements personnellement vécus et pouvant être associés à leur contexte spatio-temporel d’acquisition. Ce système permet aux individus de revivre mentalement l’expérience subjective telle qu’elle a été initialement vécue. La remémoration des souvenirs autobiographiques est possible grâce à l’expression d’un état de conscience particulier, la conscience autonoétique. Cet état de conscience est indispensable pour voyager mentalement à travers le temps subjectif. Il était classique de considérer que les souvenirs les plus anciens étaient longtemps préservés par le processus dégénératif type Alzheimer mais plusieurs travaux récents ont pu montrer une perturbation de la MAu chez les patients atteints de cette maladie.
Au cours de ce congrès, une équipe marseillaise a rapporté les résultats d’une étude neuropsychologique démontrant une perturbation de la MAu dès le stade prédementiel. 14 patients présentant un Mild Cognitive Impairment (MCI) (Mini Mental State à 26) appariés selon l’âge et le sexe ont été inclus dans ce travail. La MAu était évaluée avec une épreuve standard utilisant un matériel verbal (Kopelman) et une épreuve expérimentale utilisant 15 photos personnelles sélectionnées par la famille. Les tests permettaient d’étudier 3 périodes de vie (enfance, milieu de vie et période actuelle). Les performances des patients MCI étaient statistiquement plus faibles dans les deux types de test. Certains résultats des tests mnésiques ont pu être corrélés aux tests évaluant la MAu. Ainsi, il existait une corrélation d’une part entre les performances en rappel et le test de Kopelman, et d’autre part entre la mémoire de reconnaissance et le test des photos familières. Les auteurs interprètent ces résultats en suggérant que le trouble de la MAu peut être, dans certains cas, en rapport avec des perturbations de la consolidation, et dans d'autres cas, de la récupération. Ces résultats s’ils étaient confirmés par d’autres études devraient inciter à tester cette composante de la mémoire aux différents stades de la maladie.
Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.
pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.
Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :
Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :