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Sclérose en plaques

Publié le 17 oct 2006Lecture 3 min

Le FTY720 confirme son intérêt dans le traitement de la sclérose en plaques

Dr Charles Gouraud
Chicago – ANA. La mise au point d’une méthodologie adéquate a permis de reconsidérer l’usage des immunosuppresseurs dans la sclérose en plaques. En effet, les premiers essais d’immunosuppresseurs effectués dans les années 70 avaient été interrompus faute d’efficacité spectaculaire et en raison des risques de l’immunosuppression au long cours. Depuis, la mitoxanthrone a montré son efficacité dans les formes agressives, et le cyclophosphamide est régulièrement utilisé en recours dans les formes secondairement progressives. Toutefois, de nombreux espoirs reposent sur des substances ayant un mécanisme d’action plus focalisé.
Le FTY720 (fingomilod) est une substance, agissant via les récepteurs sphingosine-1-phosphate (S1P) lymphocytaires, modifiant la circulation des lymphocytes. Cette molécule originale a été testée dans la prévention du rejet de greffe. La surveillance immunitaire met en jeu plusieurs sous-populations leucocytaires et les cellules dendritiques. Afin d'assurer une réponse immunitaire adéquate, la rencontre des lymphocytes avec les cellules présentatrices d'antigènes doit s'effectuer au cours de leur migration. La régulation de cette migration implique plusieurs systèmes spécifiques et spécialisés, parfois organe dépendant, et des travaux récents ont permis de montrer l'importance cruciale de molécules lipidiques récemment identifiées, les S1P, dans le trafic lymphocytaire vers les organes lymphoïdes primaires et secondaires. Une étude randomisée en double aveugle a été publiée récemment dans le NEJM démontrant l’efficacité du FTY720 dans la SEP rémittente. 281 patients avaient été inclus dans l’étude initiale pendant 6 mois dont 250 qui ont pu ensuite bénéficier d’une extension d’étude pendant 24 mois. Les patients étaient traités par une dose quotidienne de 1,25 mg ou de 5 mg de FTY720. Il n’a pas été noté pendant cette prolongation de l’étude de nouveaux problèmes d’intolérance (pharyngite, céphalées, grippe). Une augmentation des enzymes hépatiques supérieure à 3 fois la normale a été observée chez 12  à 15 % des patients. L’efficacité sur les poussées s’est maintenue (les taux de poussées annuelles étant de 0,21 dans le groupe 1,25 mg et de 0,17 dans le groupe 5 mg pour un taux de 0 ,79 avant l’entrée dans l’étude). Par ailleurs, l’impact sur les anomalies IRM était similaire à celui observé dans l’étude pivot. Cette étude confirme l’efficacité du dosage à 1,25 mg. Les auteurs vont tester des posologies plus faibles dans le cadre d’études de phase III.

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