Maladie cérébro-vasculaire : une prévention secondaire moins efficace qu'en cas de coronaropathie

L'inclusion dans une étude prospective canadienne de 4933 patients présentant une coronaropathie et/ou une maladie cérébrovasculaire a permis de comparer la prise d'antithrombotiques et l'atteinte des objectifs cibles (TA < 14/80 mmHg et LDL-cholestérol < 2,5 mmol/l) en fonction de la pathologie initiale. Les participants étaient âgés de 67 ans en moyenne et les deux tiers étaient de sexe masculin. La plupart des patients avec une maladie cérébro-vasculaire n'atteignaient pas l'objectif d'un LDL-cholestérol inférieur à 2,5 mmol/l (40,5 % contre 52 % en cas de coronaropathie isolée ou 54 % en cas d'association). Ils avaient aussi moins de chances de présenter la tension artérielle requise ou de prendre un traitement antiagrégant plaquettaire ou anticoagulant, et seulement 30 % d'entre eux étaient globalement pris en charge de façon optimale contre 41 % des malades coronariens. En dépit des recommandations, la prévention secondaire des maladies cérébro-vasculaires isolées apparaît moins rigoureuse et moins efficace que celle des coronaropathies isolées ou associées et la lutte contre cet écart passe par l'information des soignants comme des patients.